Quelles sont les particularités du régime de l’intermittence du spectacle ?

L’intermittence du spectacle n’est ni un métier ni un statut, comme on l’entend abusivement, mais un régime spécial d’indemnisation du chômage sous le contrôle de France Travail.

Ce régime de protection social est motivé par la nature de l’emploi des IS, qui alternent des périodes d‘activité (sous forme de CDDU : contrat à durée déterminé d’usage) et d’inactivité. (CDDU. Cf. FAQ)

Pour prétendre à une indemnisation du chômage, les IS doivent justifier d’au moins 507 heures d’intermittence travaillées sur 12 mois. Des clauses dites « de rattrapage » ont été mises en place sous certaines conditions.

Un rapport publié par pôle emploi en 2019 recensait en France 276 000* IS cotisants (c’est-à-dire les IS déclarant au moins une heure d’intermittence travaillée dans l’année). Mais seulement 50% d’entre eux étaient indemnisés au titre de l’assurance chômage des intermittent(e)s pour avoir cotisé au moins 507 heures sur une période de 12 mois glissants.

De plus, la répartition de l'activité est très inégale entre les IS. 25% d'entre eux ne réalisent qu'un seul contrat dans l'année et 25% également travaillent moins de 24h dans l’année.

En moyenne, un IS a effectué 16,4 contrats au cours de l’année 2019, les techniciens effectuant plus de contrats que les artistes : 21,1 vs 13,3.

Pour compléter le sujet :

En 2024, le nombre d’IS déclarant au moins une heure d’intermittence travaillée dans l’année est évalué à environ 315000.