Un rapport publié par Pôle Emploi en 2019 comptabilisait environ 109 000 entreprises concernées pour cette année, dont 40% en Ile-de-France.
Les entreprises ont embauché 276 000 salarié(e)s intermittent(e)s du spectacle (IS) en 2019 (+10% par rapport à 2010), ce qui représente une masse salariale de 2,5 milliards d'euros, 110 millions d'heures travaillées et 4 millions de contrats.
90% des entreprises du spectacle se distinguent par leur petite taille (< 10 salariés) et leur caractère parfois éphémères (les compagnies de danse ou de théâtre, par exemple, peuvent se monter pour seulement deux ou trois saisons).
En conséquence, peu d’entre elles possèdent une structure permettant des accords d’entreprise et/ou un dialogue social régulier. Celui-ci s’étant surtout développé au niveau des branches professionnelles (nombreux accords interbranches, en particulier pour la santé au travail).
Pour embaucher des salarié(e)s intermittent(e)s, les entreprises doivent posséder une activité principale relevant de l’une des conventions collectives liée aux secteurs suivants :
- Production audiovisuelle
- Production cinématographique
- Production filmique d’animation
- Spectacle vivant
- Prestation technique pour l’audiovisuel ou le spectacle vivant
- Edition phonographique
- Radiodiffusion et Chaînes thématiques
Certaines entreprises non conventionnées (associations, collectivités territoriales, etc.), peuvent aussi salarier un IS sous certaines conditions.
Le spectacle vivant assure environ 50% des contrats, réunit 66% des employeurs et produit 51,3% des heures d’intermittence travaillées.
L'audiovisuel assure 30% des contrats, les autres secteurs environ 3%, tandis que les activités des associations, des administrations publiques, etc., dont l’activité principale n'est pas le spectacle vivant, comptent pour 17%.
La très grande majorité des entreprises du spectacle en France emploie en réalité deux catégories de salariés :
- Des intermittent(e)s du spectacle (IS)
- Des permanent(e)s du spectacle (les plus souvent ouvriers ou techniciens du spectacle)
Par le fait, les entreprises du spectacle ont souvent à gérer deux situations contractuelles : la première, pour les permanent(e)s, conventionnelle et commune en général à tous les salariés français quel que soit le type d’activité, et la seconde, pour les IS, qui présente des spécificités.